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A Paris, les amis d’Achraf rendent hommage aux victimes

Published: 07 August 2012

Le 28 juillet 2012- De nombreux Iraniens se sont rassemblés devant l’ambassade d’Irak à Paris pour marquer le 3e anniversaire du massacre des habitants d’Achraf les 28 et 29 juillet 2009 par les forces irakiennes. 



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Parlement irakien : Nouvelle forme de violation des droits de l’Homme

Published: 09 October 2011

La Commission des droits de l’Homme du Parlement irakien a publié un rapport révélateur sur la situation difficile à Achraf. Dans un communiqué signé par son rapporteur Heydar-al-Mollah, la commission des droits de l’Homme estime que l’attaque du 8 avril 2011 par l’armée irakienne contre Achraf a alarmé l’opinion publique internationale, mais « c’est la situation des services publics dans le camp qui nous a cependant poussés à rédiger ce rapport ». Le rapport de la commission fait alors allusion à l’interdiction d’entrée du carburant, depuis six mois, dans le camp, ainsi que le manque des médicaments et de soins médicaux. Selon le rapport, « au moins six blessés de l’assaut du 8 avril et quatre malades sont décédés ces derniers mois fautes de soins ».
Le rapport fait également allusion aux tentatives du gouvernement pour dévier les canalisations principales d’eau qui ont contribué « à réduire le volume d’eau qui entre dans le camp » de manière considérable. Selon le rapport, l’électricité nécessaire pour le camp qui a été acheté par les résidents est fournie aux forces irakiennes afin d’alimenter les quelques 300 haut-parleurs de la guerre psychologique contre le camp. « Les résidents sont contraints de payer l’électricité fournie aux forces militaires et aux installations mises en place pour les harceler, » écrit le rapport. 
Le rapport conclut : «Etant donné que les services publics figurent au nombre des obligations des gouvernements, selon les conventions internationales et précisément de la 4ème Convention de Genève qui accorde une protection aux résidents d’Achraf considérés comme réfugiés, la Commission des droits de l’Homme du Parlement irakien suivra les faits de prés pour mettre fin à ces violations. »

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Protection d’Achraf demandée à Genève

Published: 27 September 2011

Genève- le 22 septembre 2011- Une conférence tenue au Victoria Hall  a appelé à une intervention plus active de l'ONU et s’est davantage axée sur l'aspect politique de la question. Figuraient au nombre des intervenants : Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, Rudi Giuliani, ancien maire de New York, Edward Rendell, ancien gouverneur de Pennsylvanie (2002 - 2011) et ancien président du parti démocrate (2000); le juge Michael Mukasey, ancien ministre de la justice américain (2007 - 2009), John Bruton, ancien Premier ministre irlandais (1997 - 2004) et ambassadeur de l'Union européenne aux États-Unis (2005 - 2009), le général James Conway, commandant du Corps des Marines des États-Unis (2006 - 2010) et commandant du Corps des Marines des États-Unis en Irak, M. Louis Freeh, directeur du FBI (1993 - 2001); Günter Verheugen, Commissaire européen (1999 - 2009) et vice-président de la Commission européenne, l'ambassadeur Mitchell Reiss, directeur de la politique du département d’Etat américain (2003 - 2005), et des parlementaires suisses et d'autres pays, dont Jean-Charles Rielle, Eric Voruz , Eric Barthassat (Suisse), le sénateur Giorgio Bornacin (Italie), Matthew Offord (Royaume-Uni) et Rémy Pagani, membre du Conseil administratif de Genève.

Les intervenants se sont penchés sur la politique américaine et son incapacité à respecter son engagement vis-à-vis des résidents d'Achraf. En ce qui concerne la politique américaine, un des principaux sujets de discussion a été l'échec de la secrétaire d'Etat à radier l'OMPI de la liste terroriste. La désignation terroriste a été qualifiée de «permis de tuer ».
Dans son discours, Mme Radjavi a salué le panel et les dignitaires des États-Unis pour avoir choisi de se mettre du côté peuple iranien dans sa quête de la démocratie. « Le régime des mollahs est confronté à une quadruple crise. A savoir, une société profondément mécontente et en colère qui est prête à exploser, le printemps arabe et l’effondrement de son front dans la région, une crise économique sans cesse croissante, et les luttes intestines entre ses factions. En dépit de ces réalités et du soulèvement populaire, le régime est toujours au pouvoir pour deux raisons principales : son appareil répression sans précédent et le soutien international actif et sans équivoque, en particulier des gouvernements occidentaux », a-t-elle dit avant de souligner : «En taxant l’OMPI de terroriste et en tolérant le régime iranien et les activités de ses mandataires» contre Achraf, l'Occident participe dans la pratique à la répression du peuple iranien et agit comme l'élément clé qui empêche tout changement en Iran. » Mme Radjavi a déclaré trois mesures urgentes à prendre pour protéger Achraf : l’installation d’une équipe d'observateurs dans le camp, la reconnaissance immédiate du statut de réfugié à tous les résidents et l'obligation pour les États-Unis de faciliter l'équipe d’observateurs de l'ONU en Irak et de faire pression pour annuler le délai de fermer Achraf.

 


Extrait des discours :

 

Rudi Giuliani, ancien maire de New York
«Le Haut Commissariat pour les droits de l'homme peut simplement, d’un coup de stylo, mettre en place une surveillance d’Achraf, une surveillance des Nations Unies. Cette décision devrait être prise maintenant, sans tarder. Donc, nous devrions tous, d'une seule voix, demander que le commissaire prenne cette décision dès qu'elle reviendra de New York.
 « Votre organisation est synonyme de paix, de liberté, de démocratie. Mon Dieu ! - Pour les droits des femmes ! Pour la liberté de culte. Donc, en toute analyse objective, cette désignation de terroriste doit être supprimée par les Etats-Unis. Je crois que mon pays devrait être en faveur d’un changement de régime en Iran. Et nous devrions être clairement à la recherche d’un changement de régime là-bas. Alors, j'ai un rêve, et c'est le même rêve que vous avez pour l'Iran. Et je crois que cela se produira. Et je crois que ça va se passer comme le Mur de Berlin est tombé, lorsque l'Union soviétique a pris fin, et les gens sont maintenant en mesure d'aller à l'église en Pologne et en République tchèque. Et personne n'a jamais pensé que cela arriverait six mois avant. Je crois que ça va se passer. Je ne sais pas quand, mais quand ça arrivera, ça va vraiment se passer, vraiment vite. J'ai fait le rêve d'un Iran libre, un Iran démocratique. J'ai fait le rêve que la présidente Radjavi sera capable de retourner en Iran.

Michael Mukasey, ancien ministre de la justice américain
L'administration dans laquelle j'ai servi, malheureusement, a maintenu la désignation de terroriste. Cette fois-ci de peur de voir les Iraniens fournir des armes, y compris des IED mortelles, à l’insurrection en Irak. Bien évidemment, cette politique est aussi un échec parce que les Iraniens ont fourni des IED à ceux qui en Irak tuent des soldats américains et ils n'ont jamais renoncé. Pour rester sur cette liste, une organisation doit être impliquée dans le terrorisme à un moment donné au cours des dix dernières années, c'est la loi, et comme vous l’avez entendu il n'y a aucune preuve dans ce domaine. Notre gouvernement aurait dû publier une déclaration publique et claire depuis bien longtemps au gouvernement Maliki pour qu’il cesse toute intention de fermer Achraf, avant que les habitants aient été réinstallés. La radiation de l’OMPI aurait deux effets immédiats et positifs. D'abord, cela montrerait au régime actuel que nous sommes sérieux et que nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires pour lui mettre la pression, y compris en supprimant une inscription qui permet tout simplement au régime de continuer à abuser des membres de l'OMPI en affirmant que même les Etats-Unis pensent qu'ils le méritent. Changer cette inscription permettrait de détourner l’attention du régime de son interférence dans le printemps arabe comme il l'a fait via le Hezbollah et d'autres affidés et l’éloigner aussi d'autres régions du Moyen-Orient.

Gouverneur Ed Rendell, ancien gouverneur de Pennsylvanie
Quand j'ai été contacté par l’OMPI, je ne savais même pas qu’Achraf existait ! Mais j'ai consacré beaucoup de temps à la lecture. Et quand j'ai appris à le connaître, quand j'ai appris que les troupes américaines, malgré notre obligation assermentée, avaient tourné le dos - ont reçu l’ordre de tourner le dos - et de s'éloigner et de laisser cette boucherie se faire, j'ai eu honte. Nous devrions tous parler d'une seule voix. Les Américains, les pays de l'Union européenne, la Suisse. Tous les peuples épris de liberté et des droits de l'homme devraient parler d'une seule voix à l'ONU et dire : Envoyez-y des observateurs ! Et envoyez aussi des casques bleus ! Et si les casques bleus sont à Achraf, il n'y aura pas plus de morts. Et je pense que les Américains ici peuvent envoyer un message au président. Et ce message est que Oui, l'ONU doit envoyer des observateurs ; Oui, il devrait y avoir force du maintien de la paix de l'ONU pour les protéger. Mais s'il n'y en a pas, les Etats-Unis ont donné leur parole sur 3400 feuilles de papier séparées, individuelles. Et s’il faut des troupes américaines à Achraf pour protéger ces observateurs, nous devons envoyer des troupes américaines. Si les Nations Unies ne le font pas, alors il est temps que les Etats-Unis tiennent la promesse qu'ils ont fait aux résidents du camp d'Achraf.

Le premier ministre John Bruton, ancien Premier ministre d'Irlande
Je dois dire que je suis encouragé par ce qui s'est passé depuis ce rassemblement (à Villepinte près de Paris). Je suis fier d'être l'un des 500 millions de citoyens de l'UE qui voit l'UE prendre la décision par la baronne Ashton de nommer un ambassadeur spécial pour se préoccuper spécifiquement, au nom de l'UE, du problème du camp d'Achraf, M. Jean De Ruyt. J'ai eu le plaisir de rencontrer le nouvel ambassadeur De Ruyt ces trois derniers jours à Bruxelles. Je peux vous assurer qu'il est profondément conscient des événements et des souffrances épouvantables infligées aux habitants d’Achraf. Il a un sens profond des responsabilités. Il visitera le camp d'Achraf, collera aux habitants, se rendra aux Etats-Unis, et collectera du soutien à travers le monde pour s'assurer que ces gens obtiennent justice et liberté au plus tôt. Et je pense que nous devons dire clairement au gouvernement souverain et démocratique de l'Irak qu'il a échoué et qu’il a lamentablement échoué à exercer correctement les responsabilités correspondant à la protection qui vont avec les droits de souveraineté en ce qui concerne les résidents du camp d'Achraf. Et je crois que l'Union européenne, qui a déjà donné un milliard d'euros à la reconstruction de l'Irak, si une aide complémentaire devait être donnée à l'Irak, je pense que cela devrait être subordonné à l’assurance que la nation souveraine de l'Irak exerce les responsabilités souveraines de protéger la population du camp d'Achraf.

Le général James Conway, ancien commandant du Corps des Marines
Mon expérience personnelle a commencé dans les années 2003. J'i eu l’honneur et le privilège d'avoir dirigé les forces américaines et britanniques dans l'invasion initiale de l'Irak. Nous n'étions pas depuis deux jours que mon officier de renseignement, qui terminait un brief, a dit : « Au fait, dans notre nouveau secteur, nous avons un groupe de terroristes iraniens dont nous devrons désormais nous charger ».  Et donc, j'ai envoyé le commandant de division, le commandant de la force terrestre de combat, et nos officiers pour les opérations et de renseignement au camp. C’était un petit camp, au sud-ouest d'un endroit appelé Ramadi. Ils en sont revenus, et m’ont dit qu'il s'agissait d'une interprétation totalement fausse de ce qu’il y avait là-bas. Ces personnes sont des expatriés iraniens. Ces gens ne sont pas des terroristes ! Vous pouvez dire que ce sont des rebelles dans la mesure où les Libyens et Egyptiens et les Syriens sont des rebelles. Ils cherchent peut-être un changement de gouvernement. Mais il y a une distinction importante dans mon esprit entre un terroriste et une personne qui cherche une meilleure forme de gouvernement pour sa nation.

Le juge Louis Freeh, ancien directeur de F.B.I
Trois messages très simples mais essentiel répétés ce soir. Madame la Secrétaire, Monsieur le Président, radiez l’OMPI immédiatement de la liste des organisations terroristes étrangères. Cette organisation n'est pas terroriste. 2- Protégez les hommes et les femmes du camp d'Achraf immédiatement. 3- Soutenez de manière positive, affirmative et agressive l’OMPI et les combattants de la liberté en Iran.  S’il y avait une ombre de preuve de fait crédible soutenant l’inscription de l'OMPI sur la liste du terrorisme, pensez-vous une minute, qu’un procureur général des États-Unis, le maire de New York, des ambassadeurs et des gouverneurs seraient ici ? Mais il n’y a rien, zéro, pas un mot officiellement ou officieusement qui soutienne cette inscription. Les faits sont contraires à cette désignation. Vous savez que ce n’est pas simplement une liste passive, ce n'est pas seulement une inscription sur un morceau de papier pour des raisons politiques, parce qu’il n'y a pas eu de faits, même en 1997, qui justifie cette inscription. En restant telle quelle aujourd’hui, c’est un permis de tuer, non seulement pour le VEVAK iranien et les pasdarans et leurs agents, mais pour le gouvernement irakien comme on l’a vu. Il y a eu cet article du New York Times. Il y a deux principes. C'est la manière dont le New York Times rapporte : Principe n° 1 : l'Amérique a la responsabilité d'arrêter un génocide imminent. Principe n° 2 : l’Amérique ne va pas agir seule lorsque la sécurité de ressortissants américain n'est pas directement menacée ... Nous demandons donc à notre Président et notre Secrétaire d’Etat d’appliquer dès ce soir cette politique à Achraf.

Ambassadeur Mitchell Reiss, ancien directeur de la planification politique au Département d'Etat
Beaucoup de vos amis, dont certains sont sur la scène cet après-midi, ont été personnellement pris à partie par les médias pour leur soutien. S’ils pensent que ces calomnies et intimidations marcheront, je suis ici pour affirmer que non ! Nous vous avons défendu hier, nous sommes avec vous aujourd'hui et nous resterons avec vous demain.
Le cours des choses est positif, il va dans la bonne direction, mais le défi demeure. Alors, que faire ensuite ? Tout d'abord, nous devons continuer à expliquer à l'ONU et au gouvernement américain pourquoi il est si important d'aider à résoudre ces problèmes avant qu'il y ait une nouvelle catastrophe humanitaire. Nous devons maintenir la pression. Il doit y avoir des observateurs internationaux, de préférence de l'ONU, placés dans le camp pour sauvegarder les habitants. Cela doit être fait maintenant. Deuxièmement, l'administration américaine a besoin d'être encouragée à prendre un rôle plus actif pour façonner l'avenir de l'Irak. Alors que les USA réduisent leurs forces, ils ne peuvent pas se laisser déborder par le gouvernement Maliki ou de se laisser intimider par les mollahs en Iran. Nous savons tous que les Etats-Unis ont une responsabilité particulière de protéger les résidents d'Achraf. Cette responsabilité ne s'arrête pas le 31 décembre. Elle ne s'arrêtera pas quand le dernier soldat américain quittera l'Irak. Elle se terminera lorsque tous les résidents du camp d'Achraf seront en sécurité et quand ils seront tous autorisés à vivre leur vie en paix et en dignité. Le meilleur moyen, le plus rapide, le plus facile, pour atteindre cet objectif est de radier l'OMPI de la liste noire. 

 
Günter Verheugen, ancien vice-président de la Commission européenne
Depuis que je fais campagne pour la protection du camp d'Achraf et pour la liberté de l'Iran, les gens me demandent souvent : « Pourquoi faites-vous cela? Ce ne sont pas vos affaires, ce n'est pas une entreprise européenne, et ce n'est pas une entreprise allemande. » Et je leur répète depuis un an : « Il est de notre responsabilité de nous en soucier, quelle que soit la crédibilité de nos propres barrières. Il est temps pour les Européens d'agir. Assez de paroles, j’en ai assez entendues. Assez de jolis mots. Il faut agir maintenant : l'action en hauteur des Nations Unies, l'action dans nos relations avec l'Irak, et l'action dans nos relations avec les États-Unis. La première chose à faire est d'envoyer une mission d’observateurs permanents au camp d'Achraf pour s'assurer que personne ne peut attaquer les gens là-bas sans être criminalisé par la suite. Je pense qu'il est maintenant temps pour les Européens de dire au gouvernement irakien qu’il ne peut pas s'attendre à ce que les contribuables européens payent pour la reconstruction de ce pays et ne reçoivent rien en retour.

Matthew Offord, député britannique
Comme l'a dit mon propre Premier ministre dans les actions récentes de l'OTAN : on ne devait pas faire quelque chose si on ne peut faire quelque chose. Et nous pouvons certainement faire beaucoup de choses dans ce cas. Nous avons besoin de garanties pour éviter un nouveau carnage. Une façon par laquelle nous pouvons atteindre la sécurité pour les habitants du camp c’est de faire en sorte qu’une équipe d’observateurs des Nations Unies puisse résider de manière permanente au camp. En fait, si le camp a été reconnu comme un camp de réfugiés par les Nations Unies, ce serait assurer une protection encore plus grande aux habitants du camp. Par ailleurs, le gouvernement irakien doit s'abstenir d'actes agressifs et hostiles contre les résidents, qui sont tous maintenant protégées par la quatrième Convention de Genève. Nous ne devons pas oublier ces gens. Ils sont la résistance légitime du peuple iranien. Ils sont le seul espoir pour un Iran libre et démocratique. Et leur seul crime a été de résister au régime tyrannique iranien. Je salue ces gens. Je salue les hommes et les femmes qui ont relevé ces défis. Je salue aussi leur bravoure et je dis qu’ici aujourd'hui nous nous tenons à leur côté. Nous sommes avec le peuple d'Iran dans sa lutte pour une patrie libre et démocratique.

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Camp d'Achraf et les obligations de l'ONU

Published: 27 September 2011

Genève- le 21 septembre 2011 - Une conférence s’est tenue à l’ONU organisée et parrainée par plusieurs ONG dotées du statut consultatif à l'ONU et présidée par Michel Joli le secrétaire général de France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand. Des dizaines de diplomates et de représentants d'ONG ont assisté à la conférence qui s'est tenue en marge du Conseil des droits de l'homme, actuellement en session à Genève. Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, Alejo Vidal-Quadras, Vice-président du Parlement européen, Struan Stevenson, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak; le Pr. Ruth Wedgwood, Chaire de droit international et diplomatie à l'École des hautes études internationales de Université américaine Johns Hopkins; Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre algérien, le Dr Naomi Nontombi Naomi-Cecilia Tutu (fille de l'archevêque Desmond Tutu); Christiane Perregaux, coprésidente de l’Assemblée constituante du Conseil de Genève, et Marc Falquet, député au Grand Conseil de Genève, ont pris la parole. La réunion a réussi à bien mettre en avant la nécessité d'une décision urgente de Mme Navi Pillay pour installer une équipe de surveillance à Achraf.

Extrait des discours:

Michel Joli, Secrétaire général de France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand  
Il a présidé la conférence et lu un message de Madame Mitterrand qui déclare notamment :

«Pendant l'occupation nazie en France, nous étions des milliers, qui rêvions notre avenir. Certes, nous n'étions pas enfermés dans un camp, mais nous devions comme nos frères et sœurs d'Achraf vivre au jour le jour avec la peur que chaque jour soit le dernier. Nous étions alors des terroristes. C'est à cette période que j'ai compris que les murs les plus contraignants et les plus violents ne sont pas les murs de béton, de pierre ou de fer des prisons, mais ce qu'une dictature force à porter en vous-même, ces murs d'humiliation, de renoncements et d'épuisement ; ces murs qui vous privent jusqu'à votre identité.

On a inventé pour Achraf toutes sortes de nouveaux murs immatériels. Tout d'abord le mur de l'oubli, puis celui du mensonge, puis celui du silence, puis celui du blocus alimentaire et sanitaire. Enfin, le mur de décibels et le mur de l'écoute et du brouillage électronique.

De l'autre côté de ces murs invisibles, la mort rôde en permanence autour du camp et parfois elle y pénètre avec une violence incroyable. Celle d'une chasse à l'homme où tous les coups sont permis ; tuer et laisser mourir ; abandonner des blessés et prélever les otages innocents et impuissants.

Quand le calme revient, il ne reste plus aux survivants qu'à pleurer leurs morts. C’est ainsi que l'on croit pouvoir venir à bout de la résistance d'un peuple. Mais à Achraf, l'espoir revient vite car malgré les murs, chacun sait que cet espoir est partagé par des milliers de frères et de sœurs réfugiées à travers le monde : vous en êtes ici, chère Myriam Radjavi, la représentante.

Préparer l'avenir, chers et tendres amis d'Achraf, c'est le prix de votre sacrifice mais ce n'est pas le seul : il faut compter aussi avec l'exemple que vous donnez à tous les opprimés, et le message d'espoir écrit avec votre sang que vous adressez à l'humanité. "

Struan Stevenson, Président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak
Les mensonges et la désinformation qui ont empoisonné notre politique et notre stratégie tout au long de ces années, c’en est fini, le temps du négatif est terminé. Le temps d'agir est arrivé. Nous n'avons que trois politiques maintenant que nous devons mettre en œuvre. Tout d'abord, annuler ce délai ridicule et menaçant de fermer Achraf à la fin de cette année. Deuxièmement, offrir une protection dès à présent et faire flotter le drapeau bleu sur ce camp de réfugiés. Et, troisièmement, tous les États membres de l'UE, tous les pays épris de liberté, qui prônent la démocratie et les droits humains doivent aider à la réinstallation de ces 3400 personnes.

Alejo Vidal Quadras, Vice-président du Parlement européen
"La répression d'Achraf ouvre la voie à des massacres étendus en Iran et la propagation de l'intégrisme dans la région. Au contraire, protéger Achraf revient à défendre la démocratie dans cette partie troublée du monde. Il y a trois ans, en octobre 2008, lors d'une visite de trois jours à Achraf, que je n'oublierai jamais, j'ai rencontré des centaines de résidents avec qui j’ai parlé et j’en suis venu à réaliser que les gens d'Achraf sont un exemple moral et spirituel pour le peuple d'Iran et un crédit pour la communauté islamique. Ce que j'ai vu à Achraf était un modèle de moralité, de solidarité et de fraternité. C'est en substance ce qui a aidé les résidents d'Achraf à résister à toutes les pressions au fil des ans. Nous travaillons de toutes nos forces pour que l'Union européenne soutienne et facilite l’installation d’observateurs. Mme Radjavi a déclaré que la communauté iranienne dans le monde et les familles des résidents d'Achraf sont même prêts à assumer les frais de la protection des observateurs de l'ONU. Cela démontre les capacités uniques de ces résidents. La question est de trouver la volonté politique d’agir au sein de l’ONU, dans l'Union européenne, aux États-Unis. En particulier l'Union européenne devrait exercer une pression politique sur le gouvernement irakien pour qu’il respecte le communiqué du HCR et suspende son délai.

Ruth Wedgwood, Professeur de droit à l'Université américaine Johns Hopkins

Un dirigeant doit traiter ses propres citoyens et les résidents étrangers, quiconque dans ses frontières, de manière décente et humaine sans tenir compte des lois intérieures. Et la  Responsabilité de protéger, R2P, ne survivra pas comme une doctrine cohérente et crédible si, en fait - dans ce cas où il y a le silence, la notoriété, des avertissements, des voix d’organes responsables et de gens au Congrès et en Europe - il est permis ici d'être entravé comme du bétail et jeté dans la gueule du loup. Je ne pense ici que la leçon qui doit être envoyée avec respect au Haut commissariat aux droits de l'homme, et certainement à M. Maliki en Irak, c’est qu'il s'agit d'une ligne claire pour les États-Unis, une ligne claire pour l'ONU, qui ne doit vraiment pas être franchi, ni dans ses intérêts ni dans le nôtre. 

Nontombi Naomi-Cecilia Tutu, militante des droits humains et fille de Desmond Tutu
Les régimes oppressifs du monde entier savent que l’épouvantail d'aujourd'hui, c’est le terrorisme. Alors si vous pouvez taxer de «terroriste» votre opposition, le monde ne va pas poser de questions sur ce que vous faites à votre peuple. Et donc les gens du camp d'Achraf ont été taxés de terroristes, de criminels de guerre, même après que des enquêtes ait montré que ce n'est pas vrai. Alors je viens comme celle qui dit je ne veux pas faire partie d'une communauté mondiale qui à qui on va à nouveau demander : « Où étiez-vous quand nous étions massacrés? Qu'avez-vous dit pour arrêter notre souffrance ? Qu'avez-vous fait pour protéger nos familles ? » Nous avons maintenant la possibilité d'être ceux qui parlent au nom du camp d'Achraf pour faire pression sur nos gouvernements et les Nations Unies afin de protéger les gens de ce secteur.
Aujourd'hui, c’est avec une certaine fierté que j’ai l’occasion de lire un communiqué de mon père [l'archevêque Desmond Tutu] à ce rassemblement : « J'ai dans le passé exprimé mon soutien aux habitants du camp d'Achraf. Ils ont obtenu un statut protégé à la fois des Nations Unies et de la force multinationale dirigée par les Etats-Unis en Irak. Depuis que la responsabilité de leur protection a été transférée à l'armée irakienne, le camp a connu le harcèlement des forces iraniennes et irakiennes à la fois. Les attaques et le harcèlement vécu par les habitants du camp sont en fait des abus des droits humains qui exigent la condamnation de toutes les personnes éprises de liberté. Ce mois-ci, le HCR a déclaré son intention d'examiner les demandes individuelles de statut de réfugié des résidents du camp. Je demande au gouvernement irakien et à la communauté internationale de respecter l'intégrité de ce processus, et de veiller à ce que la sécurité des habitants du Camp d'Achraf soit assurée, afin que le HCR puisse remplir son mandat dans un lieu sûr et confidentiel. »

Karen Parker, Président de l'Association des Avocats humanitaires et de développement international pour l'éducation
« Les Etats-Unis ont une responsabilité résiduelle, parce que ce sont les Etats-Unis qui ont d'abord pris le camp d'Achraf et puis l’ont remis à l'Irak. Donc, nous devons aussi spécifiquement nous focaliser non seulement sur Mme Pillay, non seulement sur le Conseil de sécurité, non seulement sur le secrétaire général Ban Ki-moon, mais aussi vraiment sur les Etats-Unis. En partie, c’est l’inscription de l'opposition iranienne sur la liste terroriste, plutôt que la reconnaissance de l'application du droit humanitaire à la situation, qui nous amène dans cette salle aujourd'hui, sur la situation d'Achraf. Je voudrais que Madame Radjavi sache que notre organisation se tient toujours aux côtés des habitants d'Achraf et nous vous souhaitons nos meilleurs vœux pour l'avenir. »

Madeleine Rees, Co-présidente de Femmes de la Ligue internationale pour la Paix et la Liberté
«Ce que nous recherchons est une solution pacifique [à la crise Achraf] basée sur le droit international, en invoquant les doctrines qui sont déjà mis en place et en mettant des préjugés politiques et morales de côté de sorte de pouvoir concrètement aboutir. Et j'invite chacun d'entre nous dans la salle engagé avec le Conseil et les mécanismes des droits de l'homme de faire une pression supplémentaire sur le Conseil des droits de l’homme pour demander qu'il y ait une mission d’observateurs du HCR et / ou de l'Union européenne et aussi de s'impliquer - les représentants spéciaux, le secrétaire général - sur la prévention du génocide, car il ne s'agit pas seulement de la prévention du génocide, il s’agit de la prévention des violations massives du droit international humanitaire. Si nous sommes sérieux au sujet de la prévention, utilisons les mécanismes pour être sûr que cela n’arrivera pas. "

 

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Plan de sortie de crise d'Achraf

Published: 17 September 2011

Solution pacifique et permanente pour le camp d'Achraf en Irak
Proposition de la délégation du Parlement européen pour l'Irak

Mai 2011
Introduction

Le Parlement européen a ratifié deux résolutions sur le camp d'Achraf  le 24 avril 2009 et le 25 novembre 2010, reconnaissant les droits des résidents d'Achraf en conformité avec les traités internationaux, y compris la IVe Convention de Genève. En outre, les résolutions du 12 juillet 2007 (paragraphe 7) et du 4 septembre 2008 (paragraphes K et 9), réitèrent les droits des résidents d'Achraf et la nécessité d'une solution pacifique et permanente. Après l'adoption des quatre résolutions mentionnées ci-dessus par le Parlement européen, elles ont été transmises aux autorités de l'Irak, des Etats-Unis, et de l'ONU.

À la suite de ces résolutions, la question d'Achraf a été mise à l'ordre du jour de la délégation officielle du Parlement européen lors de sa visite en Irak des 26 au 29 avril. Le gouvernement irakien a refusé d'autoriser la délégation à visiter Achraf.

L'ultimatum donné aux résidents pour quitter le camp Achraf d'ici la fin de 2011, s’il n'est pas complété par de bonnes intentions et des conditions garanties par l'UE, les États-Unis, et l'ONU, non seulement éliminera une solution pacifique permanente à cette crise, mais pourra aussi préparer le terrain à un nouveau massacre.

Pré-conditions à toute négociation

Afin de commencer les négociations sur une solution à long terme, les conditions suivantes doivent être remplies :

1. Retrait des forces irakiennes du périmètre d'Achraf.

2. Fin du siège d'Achraf (y compris la levée de l'interdiction d’entrée faite aux journalistes, aux groupes parlementaires, aux avocats et aux parents des résidents).

3. L'accès immédiat des résidents, en particulier ceux qui sont blessés, aux services médicaux des hôpitaux publics et des cliniques privées en Irak à leurs propres frais.

4. Lancement d’une enquête indépendante par un panel de juristes sur l'incident du 8 avril 2011 au cours duquel 35 habitants ont été tués et des centaines blessés.

5. Restitution de tous les biens confisqués le 8 avril aux résidents d'Achraf.

Solution:

1 - Tout en reconnaissant les droits des résidents d'Achraf en conformité avec les lois et conventions internationales, la délégation offre le rapatriement éventuel des résidents vers d’autres pays comme les Etats-Unis, le Canada, les Etats membres de l'UE, la Suisse, la Norvège et l'Australie, comme solution à long terme de cette crise.

2 - Cette solution devrait inclure tous les habitants sans exception de manière globale.

3 - La question de la propriété et les biens des résidents d'Achraf et des Moudjahidine du peuple d'Iran en Irak sera déterminée lors de la négociation. En cas de fermeture d'Achraf, il faudra atteindre un règlement en matière de rémunération payable aux résidents d'Achraf.

4 – Sera considérée comme période de transition, la période allant du jour de l'ouverture des négociations pour une solution complète jusqu'au  transfert de tous les résidents vers des pays tiers et la fermeture d'Achraf. A ce stade, les questions suivantes doivent être observées strictement de manière à ce que la solution ne rencontre pas d’échec:

5 -
a. Un engagement des autorités irakiennes pour mettre fin à toute provocation judiciaire et aux restrictions contre Achraf, et le respect des droits des résidents en conformité avec le droit international humanitaire.

b. L'ONU et les Etats-Unis devront garantir la protection d'Achraf.

c. Les deux parties devront s'abstenir totalement de toute propagande, d'insultes et d'allégations portées les unes contre les autres pendant la période de transition.

6. Pour mettre en œuvre la solution complète, un comité de coordination et de suivi sera mis en place, qui devra comprendre des représentants comme la baronne Ashton, les États-Unis, l'ONU, le Parlement européen, le gouvernement irakien, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (représentant les résidents d'Achraf) et le Conseil national de la Résistance iranienne.

7. À cet égard, la délégation demande instamment aux États-Unis, à l’UE, à l’ONU, au gouvernement et au Parlement d’Irak, à la Ligue arabe, aux résidents d'Achraf, aux Moudjahidine du peuple d'Iran et au Conseil national de la Résistance d'Iran de soutenir cette solution et de fournir les facilités nécessaires à cet effet.


Struan Stevenson, eurodéputé
Président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak

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