Huit provinces iraniennes ont subi de graves dommages lors des récentes inondations. Des milliers d’habitants sont dans une situation très difficile. Les 51 provinces touchées sont : Bushehr, Fars, Golestan, Ilam, Khouzistan, Kohgilouyeh-et-Boyer-Ahmad, Lorestan et Qazvin.
Catastrophes au Khouzistan
Au Khouzistan, les inondations ont perturbé la circulation dans les villes d’Ahwaz, Mahshahr, Omidiyeh et Ramshir. Dans les zones montagneuses de la province de Kohgilouyeh-et-Boyer-Ahmad, des glissements de terrain ont bloqué les routes.
« Les fortes pluies vont mettre la santé de la société dans une situation plus dangereuse lors de l’épidémie du coronavirus. Alors que selon les prévisions, nous aurons beaucoup de pluie dans les jours à venir », a déclaré Majid Nasserinejad, député de la province du Khouzistan.
C’est intéressant parce que les politiciens et les médias officiels sont impatients de rejeter la faute de ces inondations uniquement sur la pluie. Cependant, la vérité est que les centres météorologiques ont commencé à mettre en garde contre ces fortes pluies en novembre. C’est notamment la troisième année consécutive qu’un grand nombre de provinces connaissent des inondations majeures à la même époque.
Incompétence et désintérêt des dirigeants
Dans ces conditions, les autorités n’auraient-elles pas dû mettre en place un plan d’évacuation ces deux derniers mois ? N’auraient-elles pas dû construire de meilleures défenses contre les inondations ? N’auraient-elles pas dû faire quelque chose ?
La triste vérité est que le gouvernement ne fait rien pour prévenir les inondations ou atténuer les dégâts. Pourtant, il a certainement assez d’argent en réserve pour le faire. Ils ne draguent pas les lacs ou les rivières, ne dégagent pas les canalisations. Ils n’arrêtent même pas de détruire l’environnement. Même Naserinejad l’a admis, en avertissant que les inondations pourraient s’aggraver.
En effet, elles pourraient l’être. Deux ans après les inondations de 2018, ceux qui ont perdu leur maison vivent toujours dans des bidonvilles de fortune. En plus, ces derniers risquent d’être démolis par les autorités parce qu’ils ne sont pas en règle ou n’ont pas les bons permis.
Pour ajouter l’insulte à l’injure, le ministre de la défense Amir Hatami a annoncé que les dépenses de défense seraient doublées dans le prochain budget, à un moment où les gens ont du mal à joindre les deux bouts en raison de l’économie irrémédiablement brisée.
Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a exprimé sa profonde sympathie avec les personnes touchées par les inondations. Elle a demandé à tous les Iraniens de leur venir en aide. Elle a ensuite dénoncé le régime pour ses « politiques destructrices visant à gaspiller la richesse de notre nation dans des programmes nucléaires et de missiles non triotiques, [et] l’exportation de la terreur et de la guerre » qui ont rendu les Iraniens « vulnérables » aux inondations, aux tremblements de terre et au coronavirus.
Source : iran Focus (site anglais)