Mardi 22 août 2017 – « D’abord quelques mots d’accueil pour vous souhaiter la bienvenue à la mairie du 1er arrondissement de Paris. C'est la deuxième fois d’ailleurs que nous faisons une exposition pour commémorer le massacre de 1988 en Iran comme d'ailleurs la Mairie du 2e l'avait fait », explique Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris, qui accueillait dans sa mairie une exposition sur le massacre en 1988 en Iran.
Organisée par le CSDHI, l’exposition s’est déroulée les 16 et 17 aout à la marie du 1er arrondissement de Paris en présence du maire Jean-François Legaret, d’autres édiles, de personnalités et de témoins. Elle marquait le 29e anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques sur ordre de Khomeiny durant l’été 1988 en Iran. Une conférence a fait suite à l’exposition :
« Je voulais saluer les personnalités qui m’entourent, a poursuivi Jean-François Legaret. Tout d’abord madame Sarvnaz Chitsaz, qui est présidente de la commission des femmes du CNRI et qui représente madame la Présidente Maryam Radjavi et je suis très heureux de sa présence, Monsieur Stevenson, le préfet Yves Bonnet et puis les maires qui m'entourent qui vont s'exprimer et qui se sont engagés comme moi-même pour cet appel des maires et des élus de France pour rétablir la mémoire et honorer les victimes du massacre de 1988.
L’exposition que vous venez de voir témoigne bien du fait que ce crime a été commis en 1988. C'est un acte barbare. Plus de 30.000 victimes; 33.700 ce serait le chiffre, l'approximation à laquelle on parviendrait. Exécutions sans jugement, qualifiées désormais par Amnesty International de crime contre l'humanité. Ça c'est le crime commis en 1988.
Mais il y a le crime commis encore aujourd'hui par le régime actuel qui consiste à effacer, à nier la mémoire de ce massacre, à effacer les traces de ces massacres pour rendre inopérante une éventuelle commission d'enquête.
Ça c’est un autre crime qui se poursuit tous les jours, comme se poursuivent des exécutions capitales en Iran aujourd'hui sous l'égide du régime actuelle qui a pourtant été présenté par la presse internationale, y compris hélas par la presse française comme un régime libéral et ouvert aux idées nouvelles. En réalité, comme l'a dénoncé Amnesty International, 55 % des exécutions commises dans le monde sont commises aujourd'hui en Iran.
C'est la réalité. Je suis frappé comme nous tous par le fait que la presse internationale, la presse française n'en parlent jamais. Notre devoir et de lutter contre ce silence, contre cette désinformation massive en établissant des faits.
Je dois dire que nous ne menons pas un combat vain, un combat perdu d'avance. Nous avons grâce à vous tous déjà accompli des progrès. D’abord parce que depuis que ces expositions ont été faites dans un certain nombre de mairies à Paris et dans la France, des témoignages ont pu être recueillis, des familles ont communiqué des photos des victimes. Jusqu’à présent la grande majorité de ces morts étaient des morts sans visages, sans tombes, sans mémoire, sans hommage.
Et bien nous avons des visages. Nous sommes en train de reconstituer par les messages qui nous ont été transmis par les familles, la mémoire de ces hommes et de ces femmes qui ont été massacrés sans jugement.
Nous devons poursuivre, nous devons être solidaires, nous devons nous rassembler, nous devons échanger.
Je remercie beaucoup les organisateurs de cette exposition. Il s'agit d'un combat pour la mémoire, d'un combat pour les droits de l’homme, d’un combat pour la liberté et pour la paix.